Alix Debraine
Day for Night
Vernissage vendredi 14 octobre dès 18h le vendredi 14 octobre 2022 dès 18h00
finissage dimanche 6 novembre 2022, de 16h à 19h
avec le live Aulp Uma de Paul Courlet à 18h live electro-fétichisme
Du 15 octobre au 06 novembre 2022
Ouvert le samedi et dimanche de 16h à 19h
ou sur rendez-vous: 0774749237
Le titre de cette première exposition d’Alix Debraine «Day for Night» est la traduction anglaise de la «nuit américaine», soit une technique cinématographique qui permet de tourner en plein jour des scènes extérieures sensées se dérouler la nuit, à l’aide d’un filtre bleu placé sur l’objectif.
Les quatre pièces de cette exposition, à standard/deluxe, invoquent chacune une histoire d’imitation. En puisant dans le registre technique, l’artiste montre ou détourne les façons de fabriquer et de recomposer des réalités.
Sur double écran, les vidéos montrent deux parties d’un même endroit, le Papilliorama, filmées quasi simultanément. Ce parc, situé dans la campagne suisse, recompose des environnements tropicaux. Y sont dévoilés d’un côté des milliers de papillons et de l’autre des espèces nocturnes plongées dans une nuit artificielle, crée à l’aide de filtres bleu et de lampes de la même couleur. L’artiste filme cette inversion jour/nuit en jouant avec le pouvoir de la caméra, elle-même capable de rendre visible la nuit. Dans ces vidéos le mode nightshift est utilisé en plein jour, saturant l’image. Les papillons volent dans ce décor incandescent. Sur l’autre écran, les dispositifs techniques sont observés, la fabrication d’une nuit dévoilée.
Les images sont accompagnées d’une pièce sonore de Gregory Monnerat, planante et abstraite, elle lie les imaginaires diurnes et nocturnes.
Au mur, des grandes impressions sont collées les unes aux autres. Ce sont des captures d’écrans, issues de différents films, devenus méconnaissables. Seuls les arrière-fonds des plans ont été gardé, réunissant ainsi des sources éclectiques au même niveau de lecture. Elles partagent l’esthétique du flou, permettant leur rencontre.
Les sculptures de cire ont quant à elles, été fabriquées selon la méthode dite hyperréalistes des musées de cire. Cette technique consiste à reconstituer un modèle photographié en volume, en le coulant en cire et en le peignant ensuite. Ici ce processus est respecté mais la photographie était celle d’un bouquet de tulipes flou, ce choix brouille la fabrication. La forme finale est ambigüe et déformée.
Les dernières pièces sont de petits collages enfermés dans des boites, comme une collection d’entomologiste. Ils sont conçus à partir des matériaux qui servent à la fabrication des mouches de pêche. L’artiste n’a transformé aucun de ces éléments fait pour la simulation et au contraire les a réutilisés pour composer des abstractions.
Les simulacres, qui n’ont que l’apparence de ce qu’ils semblent être, imitent ici des réalités troubles. Alix Debraine utilise des techniques de capture et de recomposition pour justement ce qui semble ne jamais pouvoir être capturés. La réalité de la mémoire et des rêves tente d’être représentée sans jamais se laisser définir.
Alix Debraine est une jeune artiste née en 1998, qui vit et travaille à Lausanne (CH).
En 2021 elle obtient un Bachelor en Arts Visuels, dans l’option Construction, de la HEAD à Genève. Elle y poursuit actuellement ses études en WorkMaster. Depuis 2021 elle est membre de Limbo, un artist-run space genevois.
Graphisme: @dirty__________boy
Je remercie profondément touxtes les personnes qui ont travaillé et m’ont aidé pour cette exposition.
Corine Cretton pour le soutien et l’invitation, Gregory Monnerat pour la pièce sonore et sa présence, Carmilla Schmidt pour les boîtes et l’inspiration constante, Samuel Schmidt pour les conseils et le visuel, Ella Stürzenhofecker d’avoir cuisiné pour le vernissage et d’être mon amie.
Merci à touxtes celleux qui me soutiennent et me donnent du courage.
Merci à l’équipe de standard/deluxe pour l’accueil et l’aide.
Merci à Circuit pour les écrans.
Aulp Uma
live electro-fétichisme
Le nouveau projet électronique de Paul Courlet s'élabore principalement autour de machines digitales, de samplers low-tech.
Dans l’idée de produire des compositions électroniques évolutives, Aulp Uma, incluant des champs d’action et de l’aléatoire, génère une musique bipolaire. Elle sera spatialisée pour l'occasion à standard/deluxe, s'intégrant à l'exposition Night for Day d'Alix Debraine, lors de son finissage.
Paul Courlet est un musicien aventureux, bassiste, bricoleur et chercheur en tout genre, auteur de projets à dimensions variables (Antioch Kirm, Merzuga, Essor du Vultur, Gros-Oiseau Aulp Uma). Il nous plonge dans un univers sonore qui oscille entre musique électronique d'avant-garde, post-rock, textures déviantes, paternes minimalistes, radio-podcast et drones.
https://antiochekirm.bandcamp.com/
https://www.youtube.com/user/ANTIOCHEKIRM