Anaïs Defago & Martin Jakob
Burnt by reflections
23 avril – 16 mai 2021 le vendredi 23 avril 2021 dès 00h00
Exposition du 23 avril au 16 mai 2021
ouvert vendredi & samedi de 16h à 19h
ou sur rdv: info@standard-deluxe.ch
Nichées dans les interstices, les récits quotidiens se faufilent dans les irrégularités de la matière. L’architecture déployée est souple; elle délimite indirectement, tout en épaisseur et en profondeur. Elle accueille volontiers des projections irrégulières qui sonnent comme des images qui se glissent entre les mailles du filet ou dans le grain du crépi.
Les référents visuels dits familiers sont ceux qui parsèment des quotidiens, dont on a une certaine expérience. Ils sont toujours situés et ancrés quelque part. Que leur arrive-t-ils lorsqu’ils sont transposés dans un white cube? C’est cette superposition de contextes, cette désynchronisation et cette tension qui a été le point de départ de l’exposition. Démunis de leur fonction utilitaire et basculés dans le formel, les référents avec lesquels travaillent Anaïs Defago et Martin Jakob deviennent des pièces qui transportent avec elles des histoires, des anecdotes personnelles. Les artistes nous invitent à saisir cette autonomie nouvelle pour l’emmener ailleurs, au gré des images et de souvenirs.
Ces accroches narratives - de nature visuelles, discrètes parfois fuyantes - invitent à raconter le hors-cadre. Nichées dans les interstices, les récits se faufilent dans les irrégularités de la matière. L’architecture déployée est souple; elle délimite indirectement, tout en épaisseur et en profondeur. Elle accueille volontiers des projections irrégulières qui sonnent comme des images qui se glissent entre les mailles du filet ou dans le grain du crépi. Les imperfections et les textures ouvrent et décalent le propos, permettant à d’autres murmures d’accompagner le regard.
Les deux artistes travaillent avec les propriétés de différentes surfaces. La transparence de l’une structure, tout en autorisant à voir au-travers. La densité de l’autre opacifie tout en proposant de voir au-delà. Ces pièces, de prime abord peu bavardes, jouent avec des illusions de volumes qui leur donnent un mouvement temporel et ouvrent de nouveaux champs. Les rapprochements, issus de leur dialogue visuel, entament des relations inattendues pour re-signifier et réévaluer ce qui semble familier. La porosité de la lumière et la rugosité des matières laissent entrevoir des reflets qui viennent chuchoter la suite. C’est derrière les creux que se cachent encore les contours d’une discussion d’été.
Avec le soutien du Fonds cantonal d’art contemporain, DCS, Genève