Magali Dougoud & Nicolas Raufaste
There Is No “I” in Team
Vernissage le vendredi 9 février 2018 à 18h30 le vendredi 09 février 2018 dès 18h30
Exposition du 9 février au 3 mars 2018
Ouverture les samedis de 14h à 18h
et sur rendez-vous 076 417 08 07
Finissage le 3 mars dès 14h avec la projection de deux films réalisés par Magali Dougoud & Nicolas Raufaste à 18h30.
Fleur du pays, Pegman oder der zeitgenössische Cowboy
projection vidéo HD, 00:34:04, français-allemand, son stéréo, 16:9
2015
La vidéo “Fleur du pays, Pegman oder der zeitgenössische Cowboy” (Fleur du pays, Pegman ou le cowboy contemporain) traduit la notion d'une exploration virtuelle sous la forme d'une narration cinématographique. La protagoniste “Pegwoman” (inspirée de Pegman, le compagnon d'excursion virtuel sur Google Street View) emmène les spectateurs dans un voyage à travers des paysages et des espaces urbains, réels ou imaginaires. La vidéo traite de l'impact de la totale accessibilité spatiale et temporelle et de la disparition des frontières et des identités.
–
Pueblo, Pegman oder der europäische Traum
projection vidéo HD, 00:44:37, français-allemand, son stéréo, 16:9
2017
Le titre de cette vidéo se base sur le mot «Pueblo» en espagnol, qui peut exprimer l’idée d’un peuple, d’un village, d’une population spécifique habitant dans un certain endroit ou encore d’une catégorie précise de population. Ce terme induit une appartenance à la même terre mais également l’idée d’une communauté qui, au delà des frontières, entretient ce sentiment. Alors que l’immigration vers l’Europe est un des sujets brûlants de l’actualité, comment ces «exilés» bricolent-t-ils leurs nouvelles identités? L’Europe est cartographiée d’une manière dense et très précise, et parallèlement, l’idée de «Rêve européen» ne cesse de prendre une forme de plus en plus chaotique. L’UE et la libre circulation ont donné naissance à un nouveau peuple, une idée qui semble héritée de la philosophie des Lumières. Dans cette vidéo, nous retrouvons notre protagoniste Pegman. Mais cette fois, il a la particularité d’être radioactif; métaphore de la dimension envahissante et maladive de l’immigration vue par l’Europe.
«Je suis l’Europe. (...) Je suis le rêve qui devient réalité. Je suis tout ce que vous désirez et je fais tout ce qui est possible pour maintenir ma richesse.»
Extrait de « Je suis Fassbinder » de Falk Richter et Stanislas Nordey.
Magali Dougoud (1986) et Nicolas Raufaste (1988) se sont rencontré-es durant leurs études à la HEAD.
Malgré leurs nombreux points communs, leurs visions divergentes à propos de ceux-ci ont alimenté des discussions inépuisables.
Après cinq années à se côtoyer, les deux artistes ont décidé de collaborer en faisant co-habiter leurs démarches artistiques.
Leur exposition en duo (Grand Palais, Berne, 2015) a été une première opportunité de travailler concrètement sur des thématiques communes, d’en rechercher l’homogénéité et de tirer partie des tensions potentielles générées par leurs différends. Elle/il ont ainsi créé leurs premières oeuvres: les vidéos Fleur du pays, Pegman oder der zeitgenössische Cowboy (2015) et Pueblo, Pegman oder der europäische Traum (2017). Deux fictions traduisant une exploration virtuelle en racontant l’histoire de la disparition des frontières et des identités à l’ère du numérique.
Pour ce projet à standard/deluxe, Magali Dougoud et Nicolas Raufaste ont réfléchi au rapport entre individu et collectif.
D'abord parce que leur travail en binôme, sous-tend des liens qui se font et se défont continuellement. Ensuite parce que cette question fait écho à leurs activités curatoriales respectives (Urgent Paradise, Lokal-int et CAN) où en tant que membres d'associations gérant des espaces d'art, ils défendent le travail collaboratif et les échanges non hiérarchiques entre individus.