Sabrina Biro / Jérôme Noetinger
skin life (still life) / performance sonore
samedi 14 janvier 2012 vernissage dès 18h / performance à 20h le samedi 14 janvier 2012 dès 19h00
Sabrina Biro
skin life (still life)
Dans une volonté d’établir une recherche sur le monde du tatouage, en lien avec la notion de vanité contemporaine, j’ai réalisé une série de natures mortes d’objets inspirées des planches flash (planches comportant divers dessins servant de point de départ à certains tatoueurs pour réaliser leur travail). J’ai ainsi reproduit des motifs en trois dimensions, en réfléchissant au sens des objets sélectionnés, afin de mettre l’accent sur l’aspect symbolique présent dans cet univers. Ces images présentent un jeu de couches entre le passage de la bidimensionnalité à la tridimensionnalité, ou, plus simplement: du dessin à l’objet jusqu’à la photographie.
Jérôme Noetinger
performance sonore
Je veux me laisser guider par l'espace.
Travailler sur un moment qui soit entre le concert et l'installation.
Une forme ouverte sans début ni fin.
Le son n'est qu'une vibration.
Essayer à partir de ce postulat de départ de construire un environnement, une architecture sonore avec différentes stratégies
Sur une période d’environ deux ans, j’ai régulièrement tenté d’aborder cet univers par le biais de la photographie, que ce soit en immortalisant des gens de mon entourage qui sont tatoués ou en procédant à des autoportraits sur lesquels on pouvait discerner mes propres tatouages. Par la suite, j’ai opté pour une autre démarche, soit: rassembler mes diverses références et connaissances sur le sujet, qu’elles soient iconographiques, historiques ou sociologiques, dans le but d’entamer une réflexion en lien avec la notion de vanité contemporaine et ai réalisé une série de natures mortes inspirées des planches flash de tatouage (planches comportant divers dessins dont certains tatoueurs s’inspirent pour réaliser leurs motifs). J’avais alors en tête la série Still Life (Plasmorphica) des artistes Aziz et Cucher, composées d’objets usuels ou technologiques recouverts d’une espèce de peau synthétique, qui œuvrent comme des vanités. J’ai ainsi collectionné des objets qui appartiennent à l’iconographie du tatouage afin d’en réaliser des prises de vues en studio. J’ai accordé une importance particulière à leur sens en les choisissant, à leur symbolique.
Ces images présentent des jeux de couches, que ce soit dans le jeu entre la bidimensionnalité et la tridimensionnalité ou dans le fait qu’elles se manifestent comme des vanités de vanités, du périssable. Par le passage du dessin à l'objet réel photographié, elles se posent comme une invitation à la réflexion sur ce que l'on s'inscrit sur la peau. Par un dispositif d'accrochage relativement ornemental, je magnifie le tatouage qui est un procédé que l'on qualifierait plus volontiers de «trash».