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Pascal Cavin: La consolation des images

Pascal Cavin

La consolation des images

Vernissage le vendredi 14 juin 2019 dès 17h

Exposition du 15 juin au 7 juillet 2019
ouvert vendredi & samedi de 16h à 19h
ou sur rdv au 076 571 70 62 / info@standard-deluxe.ch

pcavin.ch

Cette proposition de la consolation des images nous convie à prendre le temps de décomposer, puis de recomposer une image jusqu’à l’épuisement de celle-ci.

Les sujets sont tirés de l’intime, du lieu de vie de l’artiste dans lequel a passé Francis Reusser et Anne-Marie Miéville, comme des fantôme d’une vie passée ou des compagnons d’images mentionnés de loin par leurs prénoms. Des photographies du quotidiens, du jardin, de la forêt d’à côté, pas de démonstration d’intention, pas de sensationnalisme, juste une attention, comme ça, parmi d’autres regards: l’image de migrants couchés sur l’herbe, un portrait officiel d’une famille royale ou le reflet d’un paysage dans une voiture.

Choisir des images est déjà une démarche en soi. Pascal Cavin utilise une image, mais cela pourrait en être une autre, celle d’avant, celle d’à côté, celle d’un autre, il choisit une image qui ne dit pas tout, une image où subsiste un mystère, une image qui pourrait se consommer très vite, une image qui pourrait s’oublier la seconde d’après le regard posé sur celle-ci. Une image qui ne mérite pas forcément l’attention, ni par le sujet, ni par sa forme, une image parmi d’autres.

Il faut dire que c’est d’abord une image photographique qui intéresse l’artiste, une matrice, un potentiel, une latence. Pascal ausculte l’image numérique en utilisant les outils de la définition d’une photographies constituée de pixels.

Décomposer la couleur de l’image, puis décomposer la valeur de chaque couleur de l’image.

Il dissocie les couches de la synthèse soustractive: jaune/magenta/cyan/noir et s’attèle, avec de différentes techniques comme l’aquarelle ou les crayons de couleur à reconstituer les images en les dessinant une à une, et chacune en trois valeurs différentes.

C’est un processus volontairement lent et minutieux, un temps déraisonnable dévolu à la retranscription d’une image. Le geste manuel et la répétition de celui-ci dissolvent le sens ou l’origine de l’image. Il y a une tentative un peu folle, un peu absurde de comprendre la matière même de l’image jusqu’à l’épuiser, et finalement la faire disparaître ou plutôt… réapparaître.

Il reproduit les images manuellement, comme si le processus devenait le médium, la photographie redevient un original, une pièce unique, mais le procédé est emprunté à la mécanique de reproduction, couche par couche; couleur par couleur.

Il y a souvent plusieurs versions, plusieurs retranscriptions, comme des tirages ou des estampes issus d’une même matrice.

Une photographie est une reproduction du réel, toujours: interprétée, mécanisée, bafouée, sublimée, qu’importe. Pascal pose cette question délicate de la reproduction, de la reconstitution, de l’interprétation d’une image, d’une représentation.

Peut-on se faire consoler par les images?

La consolation est un soulagement apporté à la douleur, un pansement de l’âme.

Je crois que les images peuvent nous consoler, parce qu’en évitant les mots, elles traversent d’autres strates de notre mémoire émotive que celles de la pensée active, formulée. Et bien sûr parce qu’elles sont un langage, elle nous consolent en référence à d’autres images, retrouvées ou fanstasmées.

Faut-il prendre soin des images?

A partir du moment où une image est sortie du flot des images, à partir du moment où quelqu’un s’attarde, s’intéresse à cette image (et pas forcément au sujet de celle-ci), et bien, elle acquiert une deuxième vie. Pascal Cavin console les images, en ce sens qu’il leur donne du temps, qu’il les observe comme un scientifique qui désire en connaître la matière même, sans forcément en chercher la signification.

Il y a dans le processus artistique de Pascal Cavin quelque chose qui peut s’identifier à une sorte d’ascèse, une discipline de l’image qui questionnerait au delà du sens des choses, qui chercherait à expérimenter des gestes et des représentations dans une idée de transcendance.

Les travaux présentés ici sont les résultats visibles et fascinants de ce processus.

— Virginie Otth

Pascal Cavin:

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