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Programme 2023
janvier
Léa Kunz @cpg/artgenève
fevrier
Vesko Gösel &
Adrien Cater
mars
Mathieu Bernard-Reymond
& Rémy Bender
avril
One kiss is all it takes
@Halle Nord,
avril
Lisa Signorini &
Paul Paillet
juin
Andreas Dobler
octobre
Nathalie Bissig
novembre
Leah Nehmert
Exposition du 15 mars au 5 avril 2014
Ouverture vendredi et samedi 16h - 19h & sur rendez-vous 0764170807
Le travail d'Elodie Lesourd est double. Il se déploie simultanément dans une pratique picturale dite hyperrockaliste (fondée sur un principe de transposition en peinture de vues d'installations d'autres artistes) et dans une recherche sémiologique épousant diverses formes plastiques. Ces deux pans sont mus par les mêmes questionnements, et donnent à sa démarche un caractère éminemment conceptuel. Elle téléporte des référents, issus de la culture populaire et de l'histoire de l'art, les défait pour mieux les reconstruire ailleurs. Jouant souvent du leurre esthétique, ses pièces piègent le spectateur pour l'emmener malgré lui à l'essence même du travail, au concept.
Pour son exposition Comfort in Being Sad, aux accents mélancoliques, Elodie Lesourd mêle ses deux pratiques pour convoquer l'idée et le statut de l'ami imaginaire. Ce double fantomatique, idéalisé et rassurant, nous conforte dans une ambiguïté oscillant entre réel et irréel. Il est ce détachement fantasmé qui, associé à une pratique artistique, se joue de toutes les oppositions : présence/ absence, figuration/abstraction, original/copie. Ainsi, l'ami imaginaire devient ce double, comme l'abstraction vis-à-vis du figuratif, telle cette lancinante présence d'un son qui déchire soudain le silence.
En associant trois de ses peintures hyperrockalistes à des peintures murales usant de l'abstraction géométrique, Elodie Lesourd questionne une certaine idéalisation de la représentation, de son aura au statut de l'icône. Une peinture présentée en parallèle convoque, et condense, à elle seule, ces confrontations. Enfin, un dessin révélant un portrait partiellement caché, et une pièce sonore spectrale, esquissent des bribes d'une possible narration.
Elodie Lesourd, en convoquant en filigrane une figure mythique du rock, ami imaginaire d'une génération d'adolescents, voit en l'idée du double le creuset de ses confrontations théoriques et esthétiques.
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